L'histoire des lentilles de contact

À l'origine, le concept des lentilles de contact est né en 1508 et vient de Léonard de Vinci. Il a émit l'hypothèse qu'en submergeant la tête dans un bol d'eau,  la vision pourrait être altérée. Par la suite il a créé une lentille en verre avec un entonnoir pour y verser de l'eau mais l’appareil était bien évidemment très peu pratique.

C'est en 1636 que René Descartes, le scientifique français propose une idée différente : Mettre un tube de verre rempli de liquide en contact direct avec la cornée, d'où le nom « lentilles de contact ». Son invention n'améliorait que très peu la vision et empêchait de cligner des yeux. Suite à cela il n'y a eu aucune amélioration pendant presque 2 siècles.


Thomas Young, le scientifique anglais, a conçu en 1801 une paire de lentilles de contact en reprenant les idées de Descartes. Il a réduit la taille du tube de verre à 1/4 de pouce, et a collé les lentilles remplies d'eau à ses yeux avec de la cire. Malgré ses innovations son appareil n'était pas au point car il ne corrigeait pas les problèmes de visions et restait peu pratique.


En 1845, le physicien anglais Sir John Herschel a émis l'hypothèse qu'avec un moule de la cornée il serait possible de corriger la vision. Par manque de technologie il lui a été impossible de vérifier son hypothèse.

C'est en 1880 que l'évolution des lentilles de contact fit un bond en avant. Grâce à des progrès techniques et aux nouvelles technologies, la découpe et la mise en forme du verre a permis la réalisation de lentilles fines. Il était désormais possible d'insérer les lentilles dans l’œil permettant ainsi de cligner des yeux. Cette découverte dût possible grâce à un médecin suisse, le Dr Adolf Fick.
Dans son traité nommé « A Contact Spectacle », il décrit la première lentille de contact correctrice pour améliorer la vision.

En 1887, Mueller créé enfin le premier exemple physique de lentille qu'on appelait « lentilles sclérales ». C'était une lentille qui recouvrait l'ensemble de l’œil et était légèrement convexe pour laisser de la place aux larmes ou pour un liquide permettant de corriger la vision (la solution de dextrose). Le principal défaut de cette lentille était qu'elle recouvrait entièrement l’œil et l'empêchait d'être oxygéné, ces lentilles ne pouvaient donc pas être portées très longtemps sans ressentir une douleur. De plus elles étaient conçues en verre soufflé lourd avec un diamètre d'environ 20 mm, les rendant très inconfortables.

En 1929, grâce aux progrès scientifiques il a été possible de prouver l'hypothèse de Sir John Herschel. Le Dr. Dallos et Istvan Komàromy ont conçus une méthode de fabrication de moules à partir des yeux vivants, ce qui permit de créer des lentilles de contact adaptées à la forme de l’œil. Un an plus tard, de nouveaux matériaux plastiques ont permis de créer des lentilles de contact plus légères, ce qui a révolutionné l'industrie de lentilles de contact. Malgré cela, il n'était possible que de porter les lentilles quelques heures car elles restaient des lentilles sclérales.

C'est par hasard qu'un technicien optique anglais, Kevin Touhy à découvert qu'il était possible de réduire la taille de la lentille en faisant tomber la partie qui recouvrait la partie blanche de l’œil. Il a donc ajusté la lentille pour qu'elle soit adaptée et l'a essayé dans son œil : la lentille tenait toujours en place et fonctionnait correctement, ce fut la première lentille cornéenne qui était bien plus confortable que les lentilles sclérales.
Il y eu par la suite de nombreuses améliorations, et les lentilles sont devenues de plus en plus fines atteignant 0,10 mm d'épaisseur dans les années 1960. C'est également cette année là que Bausch et Lomb a eu accès à l'hydrogel et par de nouveaux procédés à amélioré le confort des lentilles de contact.

Ciba Vision à ensuite introduit les lentilles silicone hydrogel en 1998 augmentant la perméabilité à l'oxygène des lentilles de contact . Les lentilles souples ont ensuite été améliorées de plus en plus jusqu'à aujourd'hui pour donner des lentilles performantes : perméables à l'oxygène et confortables.